
La LUNE tourne autour de la Terre. Au cours de sa révolution autour de celle-ci, la Lune passe entre le Soleil et notre planète. Le plus souvent, elle passe, au moment de la Nouvelle Lune, soit au dessus, soit au dessous de la ligne qui unit le Soleil et la Terre, ce qui fait que l’on ne voit pas la Lune puisque c’est sa face dans l’ombre qui est orientée vers la Terre.
Mais, l’orbite de la Lune est inclinée par rapport à celle de la Terre, et très rarement, la Lune passe devant la Terre exactement dans le prolongement de la ligne Terre – Soleil. A ce moment privilégié, la Lune passe pile devant le disque du Soleil et on assiste à une “ECLIPSE DE SOLEIL”.
Par un heureux hasard, il se trouve que le diamètre de la Lune est environ 390 fois plus petit que celui du Soleil et que dans le même temps, la distance de la Terre à la Lune est environ 400 fois plus petite que celle de la Terre au Soleil (384 000 km comparé à 150 millions km, exactement).

Cette coïncidence a pour effet que le diamètre “apparent” de la Lune vue à l’oeil nu dans le ciel est égal à celui du Soleil, et que, donc, la Lune peut recouvrir exactement le disque du Soleil. Heureux terriens que nous sommes, car cela nous donne accès à une découverte surprenante du Soleil.
Lors d’une telle éclipse, selon la position de l’observateur sur la Terre, la Lune ne masque pas complètement le Soleil, celui-ci prend alors la forme d’un croissant plus ou moins marqué, on parle alors d’une “ECLIPSE PARTIELLE” de Soleil. C’est le cas de l’éclipse du 20 mars 2015 qui atteint 80% d’amplitude.
Pour une petite partie des observateurs terrestres, le Lune passe juste devant le Soleil et ils assistent alors à une “ECLIPSE TOTALE”, spectacle grandiose correspond à l’image centrale de l’illustration ci-dessus.
L’orbite de la Lune n’étant pas tout à fait circulaire, lors d’une éclipse solaire, le diamètre de la Lune peut être un peu plus grand ou un peu plus petit que celui du Soleil et selon les cas, l’éclipse est fort différente.
Lorsque la Lune est plus grande que le Soleil, la Lune cache entièrement le disque flamboyant et l’on voit apparaître les gaz éjectés par le Soleil qui constituent la “COURONNE SOLAIRE”. On peut aussi voir tout autour du disque noir, de petites flammes roses, ce sont les “PROTUBERANCES SOLAIRES”.
La dernière éclipse totale visible en France a eu lieu en août 1999 et la prochaine ne se produira pas avant le 3 septembre 2081.
Lorsqu’il arrive que le disque lunaire soit légèrement plus petit que le Soleil, il ne parvient pas à masquer complètement le disque flamboyant et il subsiste un anneau lumineux. On assiste alors à une “ECLIPSE ANNULAIRE”. Il y en aura une en France le 5 novembre 2045.
Dans les temps anciens, les éclipses solaires étaient génératrices de grandes peurs dans les peuples. Pourtant, les anciens Grecs (Hipparque, Ptolémée…) avaient établi dès le 2ème siècle av JC que les éclipses se produisaient avec une périodicité régulière. Ils avaient appelés ce cycle d’évènements le SAROS. Il dure 223 mois lunaires soit 18 ans et 10 jours environ.
C’est grâce aux éclipses solaires que l’on a pu étudier les protubérances et la couronne solaire bien avant la mise au point d’instruments spécialisés. Ceci explique que chaque éclipse totale faisaient l’objet d’importantes expéditions scientifiques.
Au cours de l’éclipse l’ombre de la Lune se déplace à la surface de la Terre à une vitesse pouvant atteindre jusqu’à 1700 km/h. En fonction des distances séparant, lors de l’éclipse, la Terre, la Lune et le Soleil, la durée du passage de l’ombre est plus ou moins longue. La plus grande durée théorique se produit lorsque la distance Terre – Lune est minimale alors qu’en même temps, la distance Terre – Soleil est maximale. Dans ce cas, la durée maximale est de 7mn 40s
Profitons bien de ce spectacle, car l’orbite lunaire s’agrandit constamment et dans 60 millions d’années, la Lune sera trop éloignée de la Terre pour y projeter son ombre. Lorsque qu’elle passera entre la Terre et le Soleil, il n’y aura plus que des éclipses annulaires !